Travailler à la Fondation Bon Sauveur

Nos métiers

Près de 900 professionnels exercent à la Fondation Bon Sauveur. Plus de 55 métiers sont représentés parmis les filières soignante, éducative et sociale, administrative, logistique et médicale.

Découvrez nos métiers

La Fondation Bon Sauveur compte aujourd'hui plus de 55 métiers différents rassemblant des femmes et des hommes qui travaillent ensemble au bon fonctionnement de l'Institution

La filière médicale (praticiens hospitaliers, médecins généralistes, médecins psychiatres, pharmaciens) représente 5 % de l'effectif.

La filière soignante totalise 60 % des professionnels de la Fondation. Au quotidien, ils accompagnent le patient et les résidents dans la prise en charge :

  • Cadre de santé et cadre supérieur de santé
  • Infirmier,
  • Aide-Soignant,
  • Psychologue
  • Psychomotricien
  • Ergothérapeute
  • Kinésithérapeute
  • Secrétaire médicale
  • Préparateur en pharmacie

La filière éducative et sociale représente 13 % des professionnels de la Fondation. Ils sont essentiellement présents dans les établissements sociaux et médico-sociaux :

  • Educateur Spécialisé
  • Moniteur-Educateur
  • Aide Médico-Psychologique,
  • Animateur socio-éducatif
  • Moniteur d'Atelier
  • Assistante Sociale
  • Art-thérapeute, Musico-thérapeute
  • Conseiller en Economie Sociale et Familiale
  • ...

La filière logistique compte 16 % des effectifs. Ces professionnels complètent dans la prise en charge les soignants et éducateurs. Nombre d'entre eux sont également au contact des personnes accueillies.

  • Agent de Service Logistique
  • Agent de sécurité
  • Electricien,
  • Plombier,
  • Menuisier
  • Cuisinier
  • Surveillant de nuit
  • ...

Enfin, la filière administrative  représente 6 % des effectifs.

  • les métiers administratifs et d'accueil
  • les métiers de l’informatique
  • les métiers d'encadrement et de direction
  • ....

Travailler à la Fondation Bon Sauveur, c'est comment ?

Retrouvez ci-dessous les témoignages de quelques professionnels de la Fondation Bon Sauveur.

 

Pascaline, Assistante Sociale

« Ce qui est intéressant dans le métier d’assistante sociale au sein de la Fondation, c’est la multitude de tâches qui rendent le métier très varié »

Quelles sont vos missions au sein de la Fondation ?

Mes missions principales en tant qu’assistante sociale sont de permettre aux patients d’accéder à leurs droits, de vérifier qu’ils aient bien une sécurité sociale, une mutuelle, une CMU mais également de les protéger des conséquences de leurs appels, de leurs actes, de leur expliquer pourquoi il est plus intéressant de faire telle ou telle démarche.

Pour une partie de mon temps de travail, j’exerce sur l’Unité de Soins Sans Consentement Sainte-Camille et pour l’autre moitié de mon temps, je travaille au Centre Médico-Psychologique (CMP) et à l’Hôpital de Jour de Paimpol (HJ) et  au CMP de Trédarzec.

Normalement, dans le service de Sainte-Camille, les durées d’hospitalisation ne sont pas très longues ; généralement, les patients sont transférés quand ils vont mieux vers les autres pavillons. Quand je reçois les patients ici [à Sainte-Camille], je pose ce que j’appelle le diagnostic « social » : je fais le point sur leurs situations administratives, sociales, familiales, professionnelles… Par la suite, on peut envisager, pour une grande partie des patients, de préparer les sorties [d’hospitalisation]: prévenir les familles, chercher des logements, faire des demandes de mesures de protection... Il faut surtout rester au plus près de la réalité.

Sur les CMP, je vois les personnes sur  indications médicales et paramédicales, c’est-à-dire à la demande des psychiatres et infirmiers psychiatriques. Et là, j’initie, avec les patients qui en ont besoin, des démarches administratives. Elles peuvent être très variées, cela peut être par exemple, un dossier de surendettement, un contact avec la banque…

Que ce soit en CMP ou sur l'unité d'hospitalisation, les tâches sont véritablement multiples. Un jour, on m’avait demandé de lister les organismes avec lesquels j’étais amenée à interagir dans le cadre de mon travail. J’en avais noté une trentaine parmi lesquels : la sécurité sociale, la Caisse d'Allocations Familiales, les diverses administrations, les tribunaux, les mairies, les gendarmeries…

Quels seraient les conseils que vous pourriez donner à un ou une futur(e) assistant(e) de service social à la Fondation ?

A l’école d’assistants sociaux, on sort avec une formation très généraliste. Quand on arrive ici, c’est vrai que l’on découvre le monde de la psychiatrie, sauf pour ceux qui ont eu l’occasion d’y faire des stages. Mais évidemment, au fil des années, on acquiert des compétences très importantes sur la psychiatrie, sur la maladie, sur la façon de tenir un entretien. Lors d'une prise de poste à la Fondation, la personne qui arrive peut bénéficier d’un tutorat, c’est-à-dire qu’elle est épaulée par un ancien.

Ici, il faut aussi accepter la particularité du travail en équipe pluridisciplinaire et pluri-professionnelle et la hiérarchie pyramidale de la Fondation. Contrairement à une assistante sociale de secteur ou d’entreprise, ici on n’est jamais seul, on est vraiment entouré par toute une équipe de professionnels.

Il est également important de se tenir à jour au niveau de la législation sociale. Cela peut aller très vite, il faut avoir le réflexe de se renseigner, ne pas hésiter à prendre son téléphone, à chercher l’information. Ce qui est intéressant dans le métier d’assistante sociale en milieu psychiatrique, c’est la diversité des tâches qui rendent le métier très varié. 

Camille, Educatrice spécialisée

« Ce que j’aime le plus ici, c’est le travail en équipe, c’est réfléchir ensemble pour aider l’enfant à avancer,  en s’appuyant sur les compétences de chacun.»

Comment avez-vous intégré la Fondation Bon Sauveur ?

Durant ma licence de psychologie, j’ai réalisé un premier stage à l’hôpital de jour pour enfants de Guingamp puis un second à l’Hôpital de Jour pour adolescents de Lannion. Ces stages et les rencontres que j’y ai faites m’ont fait prendre conscience que je souhaitais m’engager dans une formation d’Educateur Spécialisé. Au terme de ma licence, j’ai donc intégré cette formation que j’ai effectuée par la voie de l’apprentissage au sein du Service d’Accompagnement à la Vie Sociale (SAVS) de la Fondation Bon Sauveur. Une fois mon diplôme obtenu, on m’a proposé un premier remplacement au CATTP (Centre d’Accueil Thérapeutique à Temps Partiel) pour Enfants de Lannion, puis à l’hôpital de jour de Paimpol. Un poste d’éducateur spécialisé au CATTP pour enfants de Paimpol s’est ensuite présenté, j’y exerce depuis le mois de juin 2016.

Quel est votre rôle en tant qu’éducatrice spécialisée au sein du CATTP ?

Ici, nous sommes avant tout dans un lieu de soins : on accueille des enfants en souffrance psychique, sociale et/ou familiale. Nous prenons tout d’abord le temps de l’observation et de l’évaluation de la situation clinique de chaque enfant. Les enfants que nous accueillons présentent le plus souvent, un trouble de la relation à l’autre. Nous sommes là pour favoriser les interactions entre les enfants, les aider à mieux s’insérer dans la société, à décoder le monde qui les entoure.

Nous travaillons en binôme (éducateur et infirmier). En tant qu’éducatrice spécialisée, je n’ai pas d’intervention spécifique auprès des enfants mais nous avons vraiment un double regard, une vraie complémentarité du fait de nos différentes formations et expériences respectives. Nos missions sont les mêmes, nos objectifs sont les mêmes auprès des enfants. On se complète aussi en tant que personne tout simplement.

Une journée-type, cela ressemble à quoi ?

Les enfants arrivent  au CATTP par groupe de cinq à raison d’une fois par semaine, pendant 1 h 30. Nous accueillons un groupe le matin et un groupe l’après-midi, sauf deux jours par semaine où la demi-journée est consacrée à des temps cliniques avec la psychologue, à des réunions de synthèse avec les médecins, des réunions de fonctionnement et des temps de rencontre avec les familles.

Après chaque séance et pour chacun des enfants, on rédige  un compte-rendu sur le logiciel patient informatisé, on y inscrit nos observations cliniques et on échange ensemble à ce qu'on peut travailler au cours de la séance suivante.

On utilise diverses médiations à visée thérapeutique pour étayer la relation à l’autre : on peut, par exemple, se servir d’un jeu de société pour apprendre à respecter les règles, le tour de rôle de chacun, etc. On peut également proposer aux enfants un jeu de coopération  pour leur apprendre à faire ensemble : nous faisons ainsi le parallèle que dans la vie, nous avons besoin des autres pour avancer. Cela peut également être une histoire, un jeu moteur, du bricolage, de la peinture, de la pâtisserie, des marionnettes… mais au CATTP, la médiation, c’est avant tout le groupe : les enfants s’écoutent et s’aident mutuellement à trouver des solutions à ce qui leur pose problème. 

Nous allons à la rencontre des enseignants et des équipes de suivi de scolarité pour chacun des enfants, au minimum deux fois dans l’année. Je tiens beaucoup à perpétuer ce travail en partenariat car ma priorité, c’est de prendre l’enfant dans sa globalité et dans son environnement. A l’école, le comportement des enfants n’est pas le même qu’ici, les troubles y sont souvent majorés. Cette vision globale de l’enfant nous permet tout simplement de mieux l’accompagner.

Ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Ce que j’aime le plus ici, c’est le travail en équipe. Au sein de l’équipe qui intervient auprès des enfants, il y a ma collègue infirmière, une psychologue et deux médecins pédopsychiatres. On travaille également beaucoup en collaboration avec les collègues du Centre Médico-Psychologique pour Enfants et Adolescents (CMPEA). Beaucoup d’enfants que nous accueillons au CATTP ont également des prises en charge individuelles au CMPEA (prise en charge psychologique, orthophonique et/ou en psychomotricité). On se réunit donc régulièrement pour parler des enfants suivis.

Qu’est ce qui fait un bon éducateur spécialisé à la Fondation Bon Sauveur ?

Pour moi, il est primordial de savoir travailler en équipe et en partenariat car les situations que nous arrivons à désamorcer, c’est avant tout, grâce à cette coopération. Il est également très important, en tant qu’éducateur spécialisé à la Fondation Bon Sauveur de se former à la psychiatrie car nous l’abordons très peu au cours de notre formation initiale. 

Mylène, Monitrice-Educatrice

« Ce qui me plaît le plus dans ce métier, c’est le côté relationnel, trouver les outils pédagogiques et éducatifs qui s’adapteront le mieux au patient pour accompagner les personnes en situation de handicap ou en difficulté »

Comment avez-vous intégré la Fondation Bon Sauveur ?

Je suis arrivée en 2004 à la Fondation en tant qu’aide-soignante au Foyer d’Accueil Médicalisé (FAM) en remplacement pendant 2 ans et demi. J’ai obtenu par la suite un CDI sur le poste d’aide-soignante à l’Unité Saint-Bernard (Unité de Soins Prolongés) où j’ai exercé pendant un an. J’ai, par la suite, demandé à intégrer le service de l’EHPAD (Etablissement d’Hébergement pour Personnes Agées Dépendantes) où je suis restée 5 ans et demi. J’avais besoin de retrouver le côté soin auprès des patients.

Par la suite un appel à candidature pour une formation de Moniteur-Educateur a été lancé en interne. Comme j’étais très intéressée par le côté éducatif, et que l’idée d’en faire mon métier me trottait dans la tête depuis un moment, j’ai postulé, puis j’ai été sélectionnée. J’ai réussi le concours pour intégrer la formation que j’ai effectuée en 2 ans au sein de l’organisme de formation « Askoria » à Saint-Brieuc. Et à l’issue de ma formation, j’ai intégré le service Socio-Thérapeutique et Socio-Culturel (STC) de la Fondation.

Quelles sont vos missions au sein de ce service ?

Toutes les interventions des professionnels du service Socio-Thérapeutique et Socio-Culturel (STC) auprès des patients se font sur prescription médicale. Il en va de même pour l’atelier « Cafétéria » sur lequel j’interviens et au sein duquel le patient va être en situation d'exercice professionnel. En tant que Moniteur-Educateur, je rencontre la personne pour connaître ses attentes au niveau de l’atelier et en fonction,  je travaille sur l’aspect socialisation ou la capacité à compter la monnaie, rendre la monnaie grâce à des outils pédagogiques adaptés au public que l’on accueille et confectionnés par ma collègue, qui est Monitrice d’Atelier. Il faut comprendre qu’on ne fait pas que « servir » à la Cafétéria, on est là aussi pour apporter une écoute et un accompagnement éducatif et pédagogique.

Une autre facette de mon métier est de « faire vivre les salles culturelles ». A mon arrivée j’ai réalisé un bon nombre d’activités autour de thématiques récurrentes : Noël, Pâques… et à l’occasion des semaines à thèmes  (Brésil en 2016 ou encore Japon en 2017) organisées par le service STSC. Dans ce cadre, je propose à la fois des activités dans les salles culturelles ou bien j’interviens dans les services.

Je m’occupe également de la programmation du Ciné-Club. Nous diffusons un film par mois sur grand écran. Je sélectionne donc des films avec des thématiques qui me semblent pertinentes et intéressantes pour provoquer un échange entre les patients, après le film.

Mais il faut savoir que les missions du Moniteur-Educateur diffèrent d’un service à l’autre que l’on exerce au service socio-thérapeutique et socio-culturel, dans les services d'accompagnement à la vie sociale, dans le foyer de vie, à la Maison d'Accueil Spécialisée, au Foyer d'Accueil Médicalisé mais gardent toujours un objectif socio-éducatif…

Au cours de mon expérience au SAVS-SAMSAH (Services d’Accompagnement à la Vie Sociale et Médico-Sociale pour Adultes Handicapés), j’ai par exemple contribué à remettre en place l’atelier « cuisine thérapeutique ». On pourrait s’imaginer qu’il ne s’agit que de faire à manger, mais derrière il y a tout une approche éducative mise en place. Par exemple, les personnes inscrites à l’atelier choisissent une recette. Avec eux, on évalue s’ils parviennent à adapter les quantités indiquées sur la recette avec le nombre de personnes prévues au repas. On travaille sur le  côté "achat" également pour évaluer si les personnes se repèrent bien dans le magasin, si elles prennent le bon produit, si elles font attention au prix. Il y a un budget déterminé et ce budget doit être respecté. Puis arrive la confection de la recette où l’on observe la façon de faire de chacun, les difficultés, les facilités des uns et des autres. Et bien sûr, on termine sur une note conviviale avec la dégustation du repas !

Quelles qualités sont nécessaires selon vous pour être Moniteur-Educateur à la Fondation Bon Sauveur ?

Comme pour tous les métiers dans le milieu de la psychiatrie je pense, il est nécessaire de savoir être patient, à l’écoute tout en faisant preuve de fermeté quand cela est nécessaire. Bien sûr, il faut aussi savoir s’adapter à son interlocuteur et prendre en considération les difficultés de chacun, l’approche sera différente selon les personnes. En tant que Moniteur-Educateur, il est également important d’être créatif pour pouvoir proposer des ateliers variés. Pour ma part, ce que je trouve le plus intéressant, c’est le côté relationnel et la recherche d’outils et moyens pédagogiques et éducatifs qui s’adapteront le mieux au patient pour accompagner les personnes en situation de handicap ou en difficulté.

Dr K, Médecin Généraliste

"Nous tâchons d’être le plus à l’écoute possible du patient, qui est confronté à des problèmes de santé et plus particulièrement au sein de la clinique où j'exerce à des problèmes d'addiction

Comment avez-vous intégré la Fondation Bon Sauveur ?

Je suis arrivée en Bretagne en mars 2016. Auparavant, j’ai pratiqué la médecine pendant 15 ans à Paris. J’ai donc exercé dans différents domaines de la médecine au sein des hôpitaux de Paris ; ce qui m’a permis d’acquérir des expériences variées y compris dans le domaine de la psychiatrie et de la toxicologie. A mon arrivée dans les Côtes d’Armor, j’ai d’abord travaillé à l’hôpital de Lannion mais les postes proposés ne correspondaient pas à mes aspirations professionnelles, ce qui m’a amenée à rechercher d’autres opportunités. En septembre 2016, j’ai intégré la Fondation Bon Sauveur je me suis vue proposer un poste en addictologie. Cela correspondait parfaitement à mon projet professionnel et je ne regrette pas ce choix.

Quel est le quotidien d’un médecin généraliste en Addictologie ?

Nous commençons par la visite matinale auprès des patients, accompagnés d’un(e) infirmier(e), afin d'évaluer l’état des personnes accueillies présentes dans le service : les problèmes éventuels présentés pendant la nuit, la veille au soir, réévaluer les traitements, préparer les sorties, aborder la suite (cure, post cure…) et faire le bilan d’hospitalisation.

L’après-midi consiste à voir le plus souvent des nouveaux patients démarrant leur hospitalisation, avec examen somatique et prescription du bilan d’entrée. Nous demandons également un avis spécialisé si nécessaire pendant le séjour et faisons pratiquer des examens complémentaires estimés urgents, y compris à l’extérieur. Il ne faut pas oublier la préparation des courriers de sortie.

Pouvez-vous expliquer le système des gardes, astreintes et permanences ?

Les gardes, les permanences et les astreintes font également partie du quotidien du médecin généraliste. Quatre à cinq médecins de l’établissement se les partagent ; les médecins extra-hospitaliers participent aux gardes du week-end et aux astreintes de nuit. Il ne faut pas oublier le lien continu avec les psychiatres également présents.

Tout au long de la journée, quand nous sommes de permanence, nous sommes appelés pour un besoin, une urgence ou pour des entrées au sein d’un autre service interne à la Fondation, en l’absence du médecin référent.

Chaque généraliste de l’établissement tient une ou deux permanences par semaine en moyenne, selon les présences et absences des collègues. Il faut donc être disponible de 9 h à 19 h le jour des permanences en semaine ou de 9 h à 12 h 30 le samedi qu’on récupère ensuite.

A partir de 19 h ou 12 h 30 le samedi, cela devient une astreinte à domicile au cours de laquelle nous pouvons être appelés jusqu’au lendemain matin 9 h, où la permanence est reprise par un autre collègue. Il nous arrive également d'être présents le dimanche pour des gardes..


Qu’appréciez-vous le plus dans le fait de travailler comme médecin à la Fondation ?

Pour moi, c’est véritablement la prise en charge globale du patient, qui est rendue possible grâce à une bonne coopération entre l’équipe médicale et  l’équipe paramédicale et grâce au soutien et l’écoute remarquables de la direction de l’établissement qui nous accompagne au mieux dans nos projets, et qui nous aide à trouver les solutions adaptées aux problèmes existants afin d’améliorer la qualité des soins.

Je travaille en très bonne collaboration avec l’équipe de la clinique d’Addictologie, très investie dans la prise en charge de nos patients qui sont souvent confrontés, en plus de leurs problèmes d’addiction, aux problèmes d’ordres sociaux, familiaux, professionnels, personnels et autres.

Arnaud, infirmier

  « Pédagogie et éducation, c’est en cela que consiste le métier d’infirmier »  

 

Comment avez-vous intégré la Fondation Bon Sauveur ?

J’ai connu l’établissement pendant ma formation à l’IFSI de Lannion (de 1995 à 1998) via les stages que j’ai effectués et j’ai passé mon diplôme d’Etat au Centre Hospitalier de Bégard. J’en garde le souvenir d’une bonne expérience. J’ai intégré la Fondation en 2007. Pour commencer, j’ai fait un an « de nuit » en CDD. Ce qui veut dire que je suis passé par tous les services de la Fondation ainsi que les structures médico-sociales qui en dépendent : MAS, FAM, EHPAD… Cela m’a permis d’avoir une bonne vision du fonctionnement de la Fondation. A l’issue de cette première année, on m’a proposé un poste, de jour, en service fermé à l’unité de soins Sainte-Camille. Depuis je n’ai fait que du service fermé. A l'origine ce n'était pas une volonté mais je m'y suis habitué et j'ai même fini par apprécier ce type de service, bien encadré par une équipe soignante de qualité, expérimentée et passionnée par leur métier. C’est vrai que certains soignants supportent mal ce type de service, il est important de le signaler. Cela fait 10 ans que je suis là, je suis un des plus anciens… Souvent, en service fermé,  les professionnels restent 3-4 ans et demandent leur changement. Il faut faire preuve d’empathie avec le patient et en parallèle tenter de lui donner un cadre structurant. Cela n’est pas forcement inné mais cela s’apprend. Il faut garder la distance nécessaire face à ses émotions, et face aux situations tragiques que l'on peut rencontrer et cela aussi s'apprend. Les situations pouvant être parfois violentes et traumatisantes physiquement et psychiquement.

Comment êtes-vous accompagnés par l’établissement ?

Des groupes de parole sont mis en place avec la présence d'une psychologue afin de parler de patient ou de situations qui ont posé problème. Certains éprouvent le besoin d’y participer, d’autres non. Il y a des formations sur la psychiatrie, sur la prise en charge du patient. Un des avantages de l’établissement, c’est qu’il propose de nombreuses formations par rapport à la pathologie, la prise en charge du patient, par exemple : la prise en charge « holistique » c’est-à-dire la prise en charge « globlale » du patient, la « systémie » : quand le patient retourne dans un environnement pathologique, forcément, il y a de fortes chances qu’il va revenir [en hospitalisation], à cause de son environnement. Ce genre de formations permet de comprendre les interactions entre les différents membres de la famille. Il peut arriver que le patient soit réfractaire aux soins, en colère et c'est à nous de recréer du lien et ainsi permettre l'apaisement de la situation de crise.

Ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?

Ce qui me plait par exemple, c’est la relation avec la famille [du patient], essayer de comprendre leur situation et les aider à trouver les ressources en eux, pour aller mieux. Faire comprendre aux patients qu’il y a d’autres moyens que la violence pour s’exprimer, et les amener à analyser la situation. On effectue aussi de l'éducation thérapeutique car la non-observance du traitement représente une grande partie des ré-hospitalisations… Ce sont les personnes qui se disent « ça va mieux, donc j’arrête le traitement ». Ce qu’il faut leur faire comprendre, c’est pourquoi ça va mieux. Ça va mieux parce qu’il y a le traitement, et s’il n’y a pas le traitement, ça ne va pas. C’est humain, personne ne veut prendre des médicaments. Souvent, la rechute arrive 6 mois après. Alors il y a des signes annonciateurs d’une décompensation : le sommeil par exemple ; c’est un des premiers signes qui devrait les alarmer ou alarmer leur entourage. C’est aussi essayer de leur faire comprendre que ceux qui les connaissent le mieux, c’est leur entourage, donc essayer de leur faire confiance et écouter ce qu’ils disent, si ce n’est pas trop tard. C’est en cela que consiste le métier d’infirmier : pédagogie et éducation. Nous avons la chance de travailler en équipe : médecin, infirmier, psychologue, assistante sociale… on organise le suivi sur l’extérieur, on visite les CMP, les professionnels des CMP viennent les rencontrer dans le service pour organiser l’après-hospitalisation. Il y a une réunion par semaine, entre les CMP et le service pour organiser le suivi des patients qui sont sortis et si certains patients posent problème prévenir, anticiper une ré-hospitalisation, et pour préparer la sortie des patients du service.

Autre intérêt de travail à la Fondation Bon Sauveur en tant qu'infirmier : la mobilité professionnelle. C’est-à-dire que dans une carrière, il y a plusieurs possibilités de métiers différents au niveau infirmier : infirmier en pavillon fermé/ouvert, infirmier de Centre Médico-Psychologique. Et puis, c'est un établissement qui reste à taille humaine et qui pour l'instant tente de garder cette dimension dans la gestion de son personnel (la direction essaie dans la mesure du possible d'être à l'écoute de nos projets professionnels ou de notre vie privée. Nous sommes préservés d'une gestion surement économique qui semble être le souhait de nos politiques en matière de santé.

 

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