Paul Guibert a participé au documentaire de la journaliste Katia Chapoutier, ainsi qu'au livre "La Vie après le suicide d'un proche - Témoignages d'espoir", paru aux éditions "Le Passeur". Il y témoigne du suicide de sa fille Cassandre et de la douleur qui s'en est suivie. Il raconte comment se rapprocher d'autres endeuillés par suicide peut être salutaire. Après un tel cataclysme, le sentiment de culpabilité et le déni peuvent être envahissants mais 85 % des proches peuvent accéder à un mieux-être. Aujourd'hui, Paul Guibert s'engage pour la prévention du suicide en participant à des groupes de parole.

Cellule Prévention Suicide

La Cellule Prévention Suicide a pour mission de promouvoir, développer et créer des projets-actions pour la prévention du suicide et de sa récidive. Pour ce faire, la mission de Mélanie Coquelin va s’appuyer sur 3 niveaux d’actions.

Le premier niveau est celui de la prévention avec des actions destinées à atténuer l’apparition du phénomène suicidaire. Les leviers sont multiples : les soirées d’information grand public, les formations élus-gendarmes (cf. encadré), les formations et régulations auprès des vigilants-veilleurs ou des sentinelles de la Mutualité Sociale Agricole (acteurs en capacité de repérer la crise suicidaire), les formations en extra-hospitalier, la recherche épidémiologique (ORSB, Observatoire Régional de Santé – Bretagne)… Mélanie assure aussi un temps d’enseignement à l’Université Catholique de l’Ouest à Guingamp dans le cadre la licence professionnelle « Accompagnement des publics en situation de vulnérabilité psychosociale ».

Le second niveau concerne la formation des professionnels de soin. Il s’agit de développer et de réguler les pratiques de prise en charge des personnes suicidaires/suicidantes, que ce soient en intra-hospitalier, les Antennes Médico-Psychologiques, les Centres Hospitaliers Généraux. A ce propos, le niveau perfectionnement (niveau III) sur l’intervention en situation de crise suicidaire va être lancé en 2019 par le Service Formation.

Enfin, le troisième niveau touche la postvention dans l’accompagnement des entourages endeuillés ou traumatisés.

Seule la combinaison de ces trois niveaux est garante des progrès de la politique territoriale de prévention du suicide. Régulièrement, lors de la Journée Réseau, les partenaires se retrouvent chaque année plus nombreux et dessinent un camaïeu formé des professionnels de santé, des PAEJ (Point Accueil Ecoute Jeunes) des élus, des gendarmes, des vigilants veilleurs, des sentinelles MSA, les personnes sensibilisées…

Un constat de l’ORSB rend optimiste : le taux de suicide chez les hommes a baissé de 17% sur la période 2000 à 2014, chez les femmes de -26% de 2010 à 2014. Néanmoins, la Bretagne demeure la région la plus touchée par le suicide.

Exrait de l'article paru dans "Les Brèves" N°26 - Décembre 2018, newletter mensuelle de la Fondation Bon Sauveur.

⇒ Télécharger l'affiche des 2 soirées de Lannion, mardi 22 octobre 2019 et Pleudaniel, le vendredi 25 octobre 2019, en cliquant ICI